Biennale de l’image en mouvement

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    Du 11 novembre au 18 décembre 2005

    Sortir d’une caverne, traverser en enfilade une ville de la Méditerranée, explorer la géographie et l’absence, passer de la terre au ciel, transformer les éléments, jouer des correspondances entre le son et l’image sont quelques-uns des gestes privilégiés de cette programmation. Ce n’est sans doute pas un hasard.

    Ce programme a pour but d’offrir un panorama récent de films diffusés et présentés par pointligneplan. Cette structure, fondée en 1998, s’attache à diffuser des œuvres d’artistes et de cinéastes à l’intersection du cinéma et de l’art contemporain.

    Cet écart entre deux territoires, qui déplace les catégories du film d’artiste, du journal filmé, du documentaire et de la fiction, se retrouve aussi dans la thématique de ces films singuliers, marqués par le passage, le franchissement d’un seuil, l’invention d’une forme, cartographiant à loisir de nouvelles “ terres inconnues ”.

    Érik Bullot, juin 2005

     

    Programmation lounge

    Conte philosophique [la Caverne]

    Un film de Philippe Fernandez
    1998, 35 mm transféré sur DVD, 14 min

    “ On est dans la caverne, allusion platonicienne. Il s’agirait en quelque sorte de tirer quelqu’un, qui se réveillerait de cette hypnose gigantesque, vers un dehors peut-être impossible, énigmatique. ” Philippe Sollers

    tous ont besoin d’amour [Palermo]

    Un film d’Arnold Pasquier
    2002, vidéo numérique, 25 min

    À Palerme, deux femmes et un homme marchent en se tenant par la main. Un jardin, une place, un théâtre, ils embrassent les arbres, écoutent parler d’amour et d’un jardin botanique. Ils chantent leurs désirs et le jour et la nuit où on les aimera.

    au commencement le son de la rencontre

    Un film de Sarkis
    2005, 2’09’’

    Sur la terre

    Un film d’Ariane Michel
    2005, vidéo numérique, 13 min

    Sur la côte sauvage d’un pays reculé, dans un calme absolu, des morses dorment. Hors du temps et du monde humain, leur sommeil, vieux comme la pierre, se laisse à peine troubler par l’approche d’un bateau.

    Faibles amusements

    Un film de Jean-Claude Rousseau
    2004, vidéo numérique, 36 min

    Si c’était possible pour vous et pour moi, si ça vous convenait, c’est en fait le dimanche 15 qu’on pourrait se retrouver… et aller… aller au lac… jusqu’à Bellagio. Je vous ai parlé de cet endroit ?

    au commencement la fin continue

    Un film de Sarkis
    2005, vidéo numérique, 4 min 33

    Quatre doigts colorés plongent dans l’eau. La couleur se diffuse lentement au son d’une fugue de Bach inachevée.

    Shining City

    Un film de Christian Merlhiot
    2005, vidéo numérique, 10 min

    Les images de ce film sont tirées d’une série de portraits d’étudiants tournés à l’Université Royale des beaux-arts de Phnom Penh et de prises de vues de l’amphithéâtre de l’Université, dessiné par l’architecte Vann Molyvann. Les étudiants, filmés en plan fixe, répondent à la question : “ Pourquoi avez-vous choisi d’étudier l’art ? ”, question posée à la lumière d’une situation économique et sociale particulièrement difficile au Cambodge. La séquence d’ouverture du film rappelle une époque de modernité sans lendemain après l’indépendance du pays et témoigne d’une profonde fracture dans la mémoire du Cambodge.

    Trois petits films irréguliers

    Un film d’Arnaud Deshayes
    2000, 16 mm couleur transféré sur DVD, 10 min

    Trois variations formelles autour de la musique. Trois vitesses : image par image, vitesse dite normale, au ralenti. Un homard esquisse un ballet au rythme d’un menuet alla francese. Un violoncelliste et un boucher s’affrontent. Des anges chutent dans les ténèbres.

    au commencement la coulée

    Un film de Sarkis
    2005, vidéo numérique, 4 min 26

    Une bougie se consume. Des gouttes de feu tombent parfois dans l’eau en trouant l’obscurité.

    Lettre du dernier étage

    Un film d’Olivier Ciechelski
    2004, vidéo numérique, 32 min

    Au sommet d’une tour de béton, une vieille femme est à sa fenêtre. Chinoise, sans papiers, elle ne quitte plus l’appartement qui fut aussi son atelier avant la disparition de son mari, et dont elle s’attend à être expulsée d’un jour à l’autre. Alors elle écrit à sa fille, lui décrivant ce qu’elle voit, tout en bas ou dans l’immeuble en face : toutes ces vies inconnues, ces lointains humains dont les gestes paraissent tour à tour burlesques ou tragiques mais qui, eux, ont l’air d’exister.

    Aiwa to zen

    Un film de Candice Breitz
    2003, vidéo numérique, 11 min

    “ Au cours de ma première visite au Japon en 2002, j’ai mis par écrit tous les mots japonais que je connaissais avant de partir. Ce maigre vocabulaire d’à peu près 150 mots que je suis parvenu à rassembler avait presque exclusivement rapport à un Japon exotique ou imaginaire, ou un Japon prêt à consommer… […] J’ai demandé à cinq personnes parlant japonais d’improviser une série de scènes de la vie quotidienne en utilisant uniquement mon japonais très primaire pour étrangers. ” Candice Breitz

    au commencement le cycle

    Un film de Sarkis
    2005, vidéo numérique, 3 min 30

    La couleur apparaît et disparaît au gré d’une boucle du temps.

     

    Séance de projection

    au commencement la coulée

    Un film de Sarkis
    2005, vidéo numérique, 4 min 26

    Une bougie se consume. Des gouttes de feu tombent parfois dans l’eau en trouant l’obscurité.

    Sur la terre

    Un film d’Ariane Michel
    2005, vidéo numérique, 13 min

    Sur la côte sauvage d’un pays reculé, dans un calme absolu, des morses dorment. Hors du temps et du monde humain, leur sommeil, vieux comme la pierre, se laisse à peine troubler par l’approche d’un bateau.

    au commencement le son de la rencontre

    Un film de Sarkis
    2005, 2’09’’

    Lettre du dernier étage

    Un film d’Olivier Ciechelski
    2004, vidéo numérique, 32 min

    Au sommet d’une tour de béton, une vieille femme est à sa fenêtre. Chinoise, sans papiers, elle ne quitte plus l’appartement qui fut aussi son atelier avant la disparition de son mari, et dont elle s’attend à être expulsée d’un jour à l’autre. Alors elle écrit à sa fille, lui décrivant ce qu’elle voit, tout en bas ou dans l’immeuble en face : toutes ces vies inconnues, ces lointains humains dont les gestes paraissent tour à tour burlesques ou tragiques mais qui, eux, ont l’air d’exister.

    au commencement le cycle

    Un film de Sarkis
    2005, vidéo numérique, 3 min 30

    La couleur apparaît et disparaît au gré d’une boucle du temps.

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